L’inébranlable défaite de ceux dont leur faiblesse ou leur laideur avait destiné au mal. Beaucoup d’horreur et peu d’humanité dans ce roman noirâtre. L’un des plus désespérés et des plus noirs que J. London ait écrit deux ans avant de se suicider.
Méditation sur la puissance et ses desseins inéluctables ; Victoire de l’élite prédéterminée sur la multitude et la foultitude incontrôlable et primitive. Affrontement perpétuel du bien contre le mal. Cette illusion cérébrale de cauchemar ne dissipe pas le sentiment de pessimisme dans lequel se trouvait l’auteur dès 1911.
Le 2 mars 1911, Jack et Charmian s’embarquent pour un voyage de 148 jours à bord du Dirigo, un cap-hornier. Il écrira durant cette période "La vallée de la lune", "Le cabaret de la dernière chance" (grâce à une abstinence alcoolique drastique) et il se servira de cette ambiance pour écrire "Les Mutinés de l’Elseneur". Le titre pressenti était "Le roman du Cap Horn".