J. London, comparant un combat de boxe à la lutte des classes, est le premier écrivain à avoir osé prendre un boxeur comme héros d'un roman en 1905. N'ayant jamais conçu le roman comme un bibelot que l'on cisèle mais plutôt comme une tranche de vie saignante que l'on jette à la figure du lecteur, J. London a été accusé, à l'époque, de se complaire dans un naturalisme sordide exprimé par un style brutal.
Il poursuivait en réalité des aspirations plus subtiles : le culte de la virilité inséparable de l'énergie et l'exorcisme du rêve nietzschéen en cherchant à résoudre son conflit intérieur : individualisme versus solidarité.
On notera également, de manière troublante, la description quasi-féminine des corps des champions : expression de la tendance (enfouie) de l'homosexualité de J. London ?